Le Colloque Images et cybermédiation, organisé par Catherine SAOUTER, auquel j'ai participé, a eu lieu les 12 et 13 mai 2009, à l'ACFAS, à Ottawa. Les actes du colloque seront diffusés sur le site Internet de la
Chaire René Malo de l'UQAM.
331 - Images et cybermédiations : déploiements, continuités, contraintes
Les musées sont les producteurs d’images diffusées dans le cyberespace et destinées à un public habitué à la communication visuelle depuis la télévision et l'Internet. Ce nouveau média change-t-il leur image pour autant ? La prolifération des images de musées : bâtiments, collections, salles d'exposition, scènes de visite, réserves, représentations des musées en 3D, images en temps réel, renforce et brise à la fois le lien avec celui qui les produit. La médiatisation des musées grâce au cyberespace ne sert plus seulement à la diffusion de l'information mais plutôt à la création d'un nouveau sens. Dans leur quête de modernité et des visiteurs-internautes, certains musées recherchent une présence significative, créative et innovatrice, notamment par la publication d’images sur Internet. Quelle représentation du musée contemporain ces images contribuent-elles à construire?
L’ère du numérique a ouvert la voie, au cinéma, à une interpénétration totale de la prise de vue dite réelle, héritière des procédures photographiques, et de l’image animée artificiellement, issue de sources graphiques. Cependant, l’image filmique affichait déjà des tentatives — et des réussites —, sur ce front technique et esthétique, ''avant'' l’adoption massive de l’ordinateur comme outil cinématographique. Au-delà de la nouveauté radicale si souvent proclamée de l’imagerie numérique, le croisement d’images d’origines photographique ou graphique en un même amalgame filmique augurait déjà une propension à rapprocher ou même confondre ces deux registres d’images, qui relèvent chacun d’une ''morphogenèse'' différente.
Sous cet angle, le malaxage intégral d’images de sources multiples sous l’empire du ''pixel'' apparaît comme un prolongement, voire une ''transmission''. Transmission d’un certain regard face à l’image et ses virtualités, transmission moins d’un ensemble de manipulations techniques — bien que ce legs ne soit pas sans son importance — que d’une émancipation par rapport aux limites supposées entre les images dites ''indicielles'' (Peirce, 1980), censées “reproduire” le réel, et les images issues d’une intervention humaine plus directement perceptible (le graphique, notamment).
Cette communication se veut une fenêtre ouverte sur cette sorte de « fouille archéologique » qui questionne implicitement certains fondements des attitudes contemporaines en matière de manip
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