Figures de l'art n° 25 : Les nouveaux dispositifs immersifs (à paraître)
"Du souffle interfacé au déLIRE : BrainStorm de Jean Dubois"
Résumé :
L’installation immersive et interactive BrainStorm de Jean Dubois suscite notre immersion
dans un espace virtuel de mots volants et mobilise notre interaction corporelle avec
une interface inusitée. En soufflant sur les coupelles d’un anémomètre, on accélère
l’affichage jusqu’à l’explosion de mots dont résultent des néologismes en quête de sens.
En plus de la redéfinition de la lecture et de l’écriture, l’expérience de BrainStorm révèle
l’augmentation de notre perception associée au geste interfacé. Cet article explore les
modalités de l’expérience esthétique ainsi renouvelée.
Tome 1, Collection Esthétique, sous la direction de Louise Poissant et Renée Bourassa, aux PUQ (à paraître)
"Exuvie chorégraphique de Choinière-Ballard et Migration numérique de Vesac : personnage virtuel, figure ou avatar?"
Introduction
Prenant comme cas de figure deux œuvres d’art actuel – une sculpture vidéo rotative et un
autoportrait interactif –, ce texte s’interroge sur la notion de personnage virtuel, en la confrontant
à celles de personnage, de figure et d’avatar, selon les déclinaisons formelles et opérationnelles
de chacune. La première œuvre, Exuvie chorégraphique des artistes Isabelle Choinière et
Stéphan Ballard, est une installation vidéographique en trois dimensions, exposée dans le cadre
d’Art souterrain lors du Festival de lumières de Montréal en février 2010. La seconde, Migration
numérique de l’artiste Jean-Ambroise Vesac, intégrée à l’exposition Une étendue apparemment
infinie et tentaculaire à la galerie Skol de Montréal en septembre 2010, propose un autoportrait
interactif augmenté de portraits superposés.
Tome 2, Collection Esthétique, sous la direction de Louise Poissant et Renée Bourassa, aux PUQ (à paraître)
"L’acteur virtuel dans Mécanique Générale de Thierry Guibert"
Introduction
Dans le contexte de l’art interactif, une instance invisible s’interpose entre l’objet artistique et sa
mise en œuvre. Accessible par les interfaces d’entrée, elle favorise l’interaction entre l’être
vivant et la machine de même qu’elle contrôle et régule le déploiement des acteurs humains et
non humains en jeu. Comment nommer cette instance dotée de capacités de calcul et de
transformation des entrées qui joue le rôle de trait d’union entre le spectateur et l’activité
proposée, c’est-à-dire d’un dispositif interactif? Pourrait-on qualifier cet entre-deux d’acteur
virtuel? Compte tenu des sous-entendus que chaque terme comporte, l’expression tient-elle la
route? Selon une définition courante, l’acteur désigne un être humain, tout au moins vivant, qui
porte un personnage sur scène ou à l’écran, et le virtuel réside dans le royaume du possible.
S’agit-il alors d’une simple figure métaphorique qui assouvit notre tendance à
anthropomorphiser cette part machinique de plus en plus liée à notre activité spectatorielle?
Dès leur sortie, les liens Internet apparaîtront dans la liste des œuvres publiées.
Au plaisir,
Louise
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